Ces quelques lignes sont inspirées de l’ouvrage de Juliette Tournand, « la Stratégie de la Bienveillance ou l’intelligence de la coopération », publié en 2007.
Bienveillant, bienveillant, vous avez dit bienveillant ?
La bienveillance n’existe pas pour elle-même ; elle poursuit un but : accompagner l’autre sur un chemin de développement personnel et de coopération.
Etre bienveillant relève d’une décision libre : je choisis ou je ne choisis pas la bienveillance. Ce n’est pas du positivisme à tout crin : elle demande de se confronter à l’autre, de se confronter à la réalité. Elle ne demande pas de se sacrifier pour l’autre et, de la même façon, interdit de demander à l’autre de se sacrifier.
Elle nécessite la clarté vis-à-vis de l’autre : au nom de quelles valeurs j’agis ? Quels buts est-ce que je poursuis ? Quelles attentes est-ce que j’exprime ? Elle accepte aussi la part d’ombre, comme une alternative possible, à l’image de l’alternance du jour et de la nuit qui constitue le cycle circadien. Ce n’est pas parce qu’il y a un moment d’ombre que la clarté ne reviendra pas… Patience. Liberté.
Elle nécessite la réciprocité, cette « puissante loi de la nature, qui honore ce qui honore et maltraite ce qui maltraite » : si l’autre ne coopère pas, le « bienveillant » peut librement refuser à son tour de coopérer, calmement, simplement, pour ne pas se faire « manger ».
La bienveillance se nourrit de la liberté d’innover : dans la clarté et la réciprocité, des solutions apparemment impossibles à trouver peuvent voir le jour, innovantes, surprenantes parfois mais réalisables.
La bienveillance nécessite donc de se connaître soi-même et de connaître l’autre. Sans doute, d’abord, se connaître soi-même, …grâce à l’autre.